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De gauche à droite : Olivier Tschirhart (3ma group), aux côtés d’Antoine Millot (ETT – Energie Transfert Thermique), Patrice Bégay (Pari ETI, BFM Business) et Mohed Altrad (Altrad).

Le 18 janvier dernier, Olivier Tschirhart, Directeur Général de 3ma group, a été interviewé par Patrice Bégay sur le plateau de BFM Business dans l’émission Pari ETI. Découvrez ci-dessous son interview

Patrice BEGAY – 5min48 : Avènement des réseaux sociaux, métavers, web 2.0 et maintenant web 3… depuis 2006, quels sont les changements que tu as vus dans ton métier

Olivier TSCHIRHART : « C’est une réelle révolution. Pendant toutes ces années, vous passez d’une communication classique de conseils, d’envois de documents, d’envois de courriers marketing ou de publicités à la télévision, à un monde de partage d’informations sur les réseaux sociaux où la communication se réalise de façon totalement désorganisée entre des marques et des clients finaux. En effet, nous avons constaté une nette évolution du web ! Le web 1.0 dont l’objectif premier était de fournir des informations, est totalement bouleversé par l’arrivée du web 2.0, un outil où l’on interagit (et partage) avec des communications via des blogs et les réseaux sociaux. Attendons-nous aujourd’hui à un autre changement, celui du web 3.0, où l’on découvrira effectivement un web plus éthique et responsable, moins contrôlé par les gros faiseurs sur le marché. Et enfin, un 4ème fait marquant est l’alliance entre le monde du métavers, la réalité augmentée, les objets connectés ainsi que l’intelligence artificielle où l’on a une fusion du monde réel et du monde numérique, où les gens peuvent se projeter réellement de façon indépendante dans un monde totalement virtuel. ».

Patrice BEGAY – 7min39 : Selon toi, l’intelligence artificielle va-t-elle remplacer tous les métiers de la communication ?

Olivier TSCHIRHART : « Elle ne va pas remplacer les métiers de la communication. Par contre, elle va permettre d’avoir une rapidité d’exécution, une rapidité de création, qui va être multipliée par 100 voire plus. Par contre, la sensibilité et la capacité à faire des choix restera encore du domaine de l’humain. C’est un formidable outil de gain de productivité si l’on apprend à bien le gérer et si on se pose les bonnes questions. En effet, on peut arriver à des résultats exceptionnels si les questions posées sont claires. ».

Patrice BEGAY – 8min23 : Plus il y a aura de digital, plus il y aura besoin d’humain ?

Olivier TSCHIRHART : « Oui, je pense qu’il faudra faire la part des choses, et je pense que ça va nous demander de davantage former les collaborateurs et d’avoir de grandes capacités d’analyses. L’intelligence artificielle va effectivement remplacer des tâches simples comme la création, le dessin, etc. ».

Patrice BEGAY – 12min40 : La fiscalité pèse moins lourd sur nos ETI… l’impôt sur les sociétés a été ramené à 25 %.

Olivier TSCHIRHART : « L’impôt sur les bénéfices, dans une moyenne européenne d’aujourd’hui, c’est entendable compte tenu de l’environnement dans lequel nous sommes. Par contre, ce qui est terriblement lourd, ce sont les charges directes et indirectes, les charges sociales, les charges patronales, la taxe sur l’impôt de production, etc. Et là, on arrive à des sommets qui sont complétement incohérents par rapport à une compétitivité nécessaire, comparée à des pays plus lointains. ».

Patrice BEGAY – 13min52 : En France, le coût du travail demeure élevé, à 37,3 euros de l’heure contre 35,9 euros en Allemagne. Comment on baisse le coût du travail pour redevenir compétitifs?

Olivier TSCHIRHART : « Je pense que l’efficience c’est une des clés, tout comme la robotisation, mais à un moment donné, nous avons également une grosse partie de main d’œuvre dans un cycle de production. On est quand même en compétition, y compris avec les pays de l’Est où les coûts salariaux sont nettement moins chers, et la seule solution que l’on peut examiner, c’est une formation de meilleure qualité, une robotisation et une organisation optimisée. Mais l’écart reste quand même très important et le combler sera très difficile. ».

Patrice BEGAY – 16min04 : En 2022 comme en 2021, la France a connu plus de créations que de destructions d’usines.  Dans vos entreprises, avez-vous senti un retournement de tendance ?

Olivier TSCHIRHART : « Très clairement ce qu’on a pu voir c’est qu’il y a des bassins d’emplois qui se sont recomposés, notamment en Alsace. Et l’effet direct de cela, c’est une tension sur la main d’œuvre technique. Il est à observer que nous n’avons pas formé assez de techniciens et d’ingénieurs depuis 2 ou 3 décennies. Et qu’aujourd’hui ce sont des compétences extrêmement difficiles à trouver et comme l’industrie reprend un peu de puissance, ce sont des compétences extrêmement rares. ».

Patrice BEGAY – 18min38 : En un mot, c’est quoi la qualité première d’un patron d’ETI aujourd’hui ?

Olivier TSCHIRHART : « Je pense qu’il faut être visionnaire et agile. Et, il faut savoir emmener ses collaborateurs avec beaucoup de respect. Il est important d’expliquer, et il est important d’être présent. J’insiste là-dessus car avec des usines de taille comme les nôtres, pour arriver à actionner des choses rapidement, il faut être avec eux. Et ça c’est primordial ! ».

Patrice BEGAY – 23min30 : Manifestations contre la réforme des retraites, contestations parfois violentes…  Est-ce qu’il y a encore une place pour le dialogue social dans notre pays ? Le dialogue social existe-t-il dans vos entreprises ?

Olivier TSCHIRHART : « Pour aller dans le même sens, ce qui est aussi important, c’est de partager avec eux : les succès, les échecs. Il faut être transparent sur la communication financière de l’entreprise, sur son évolution, et il faut être très respectueux de ce qu’ils font. Et j’insiste beaucoup. Ils le rendent, nos salariés, nous le rendent. Je les remercie tous les jours pour cela. ».

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